Cycle féminin (3) : fabuleuses oestrogènes et étonnante progestérone

Oestrogènes et progestérone… On connaît leurs noms, on sait que ce sont des hormones qui ont un lien étroit avec le cycle féminin et notre santé sexuelle. Mais de là à décrire précisément leurs rôles et si elles servent à autre chose que faire des bébés… c’est ce que nous allons voir dans cet article. Ces deux hormones ovariennes sont en première ligne pour la fertilité, la féminité mais aussi la santé globale !

Avant d’aller plus loin vous pouvez lire cet article sur le fonctionnement des hormones en général.

Fabuleuses oestrogènes

Le mot “oestrogènes” est un terme générique qui s’applique à de nombreux composés ayant des propriétés oestrogéniques: les oestrogènes humains, animaux, de synthèse, phytoestrogènes et xénoestrogènes. Les principaux oestrogènes humains sont l’oestradiol, l’oestrone et l’oestriol.

Oestrogènes et cycle féminin

Leur rôle primordial consiste à contrôler la croissance et le fonctionnement de l’utérus.

Ils provoquent la prolifération de l’endomètre (paroi utérine) le préparant à une éventuelle grossesse.

Les oestrogènes sont en partie responsables de la maturation du follicule ovarien.

Oestrogènes et santé globale

En règle générale, les oestrogènes stimulent la croissance cellulaire. Cet effet stimulant facilite la cicatrisation par exemple.

En outre, les œstrogènes sont bons pour le sommeil, l’humeur et la libido: notre principal œstrogène, l’estradiol, rend le cerveau plus sensible à l’ocytocine et à la dopamine et déclenche la libération de sérotonine. Il favorise ainsi une bonne humeur et un sommeil de qualité. Ainsi, trop peu d’œstrogène peut provoquer une dépression et une insomnie sévère.

Par ailleurs, les oestrogènes veulent également du bien à votre peau, vos os mais ils vont aussi agir sur une bonne sensibilité à l’insuline.

Etonnante progestérone

La progestérone est une hormone produite par le corps jaune après l’ovulation mais aussi en faible quantité par les glandes surrénales (et en grande quantité par le placenta durant la grossesse). Elle a donc besoin d’une ovulation de qualité et d’une bonne phase lutéale pour être sécrétée correctement.

Elle est synthétisée à partir du cholestérol. La progestérone est à son tour un précurseur de la testostérone.

L’un de ses rôles les plus importants consiste à équilibrer ou à s’opposer aux oestrogènes.

La progestérone a des effets sur tous les tissus de l’organisme (utérus, col de l’utérus, vagin, cellules cérébrales, osseuses…). Elle agit sur la production d’énergie et de chaleur, réduit l’inflammation, régule le système immunitaire, soutient la thyroïde, assure la survie et le développement de l’embryon, ainsi que la croissance et le développement du fœtus.

Elle rend aussi les menstruations plus facile car elle réduit la prolifération de l’endomètre ce qui prévient des flux menstruels trop importants.

Un duo de choc qui repose sur une ovulation de qualité

Oestrogènes et progestérone travaillent en équipe pour bâtir une santé à long terme. Par exemple, la poussée préovulatoire d’œstrogènes est nécessaire à l’ovulation et à la fabrication de progestérone. Les œstrogènes agissent également sur l’ensemble des tissus pour soutenir les récepteurs de la progestérone.

À son tour, la progestérone contrebalance les œstrogènes dans toutes les parties du corps, comme dans

  • l’utérus, où la progestérone amincit la muqueuse tandis que l’œstrogène l’épaissit;
  • le cerveau, où la progestérone calme tandis que l’œstrogène stimule 
  • les seins, où la progestérone aide à ralentir la division cellulaire, tandis que l’œstrogène augmente la division cellulaire (trop d’oestrogènes ou pas assez de progestérone = seins douloureux et tendus !).

Ensemble, les œstrogènes et la progestérone favorisent la santé à long terme du cerveau, des os et du système cardiovasculaire. Comme l’écrit le professeur Prior, « des cycles ovulatoires tout au long de la vie reproductive d’une femme sont nécessaires pour prévenir l’ostéoporose et les fractures, les crises cardiaques et les cancers du sein et de l’endomètre qui peuvent survenir quand les femmes seront plus âgées ». C’est comme si chaque cycle ovulatoire, chaque ovulation représentait un versement sur le compte bancaire de la santé à long terme.

Oestrogènes et progestérone au cours de la vie

On l’a vu, l’équilibre entre les deux hormones est important. Toutefois, à certaines périodes de la vie, cet équilibre peut être perturbé et ce par exemple à la puberté, durant la préménopause puis au cours de la ménopause.

Il peut s’agir d’une insuffisance, d’un excès ou d’un taux normal d’oestrogènes mais très peu ou pas du tout de progestérone pour contrebalancer les effets des oestrogènes.

Voici une liste non exhaustive d’états associés à ce déséquilibre: baisse de la libido, cancer de l’endomètre, de l’utérus, du sein; carences en magnésium, en zinc, désordres auto-immuns, état dépressif, fatigue, fibromes, hypoglycémie, insomnie, irritabilité, perte de cheveux, de mémoire, SPM, sécheresse oculaire, stérilité, symptômes allergiques…

Puberté

A la puberté, une élévation de la concentration des oestrogènes permet le développement et des organes sexuels féminins (coucou les seins et les poils qui poussent) ainsi que le démarrage des cycles menstruels. En même temps, l’émergence des oestrogènes à la puberté stoppe la croissance des os longs.

Mais comme les ovulations mettent du temps à s’installer, la progestérone tarde à rentrer en scène. Les oestrogènes n’étant ainsi pas contrebalancés par un niveau suffisant de progestérone, les premières années de cycle féminin peuvent être compliquées (irrégularité, douleurs, flux abondants…).

Préménopause: une seconde puberté !

Sueurs nocturnes, humeurs changeantes, règles abondantes… et vous n’avez que 42 ans? Alors non, il ne s’agit pas déjà de la ménopause mais plutôt de la préménopause ou seconde puberté. C’est -à -dire la période précédant la ménopause et qui peut durer entre deux et dix ans avant vos dernières règles.

Préménopause, périménopause, ménopause, on fait le point ICI.

Ménopause

Les niveaux hormonaux en oestrogènes et progestérone chutent tous les deux cette fois-ci. On peut ressentir alors un syndrome dépressif, prendre du poids et avoir des bouffées de chaleur. Les manifestations seront d’autant plus fortes que la chute hormonale sera brutale.

Cela dépend de chaque femme, mais l’arrêt de la pilule contraceptive (qui correspond à un “sevrage” radical hormonal) par exemple peut accenturer les désagréments de la chute hormonale.

Sources

  • Lara Briden, Hormone Repair Manual. Greenpeak publishing 2021.
  • Dr Vincent Renaud, Véronique Liesse, Hormones, arrêtez de vous gâcher la vie ! Leduc Editions 2019.
  • Marion Vallet et Dr Saab-Tsnobiladzé, Cycle Féminin au naturel. Leduc Editions 2022.
  • Dr John R. Lee, Tout savoir sur la préménopause. Éditions Sully, 6ème édition 2012.

Cycle féminin (2) : préserver ou retrouver un équilibre hormonal

Le cycle féminin ou cycle ovulatoire ne se résume pas seulement à un processus aboutissant aux règles ou permettant de faire des bébés. C’est un ensemble d’événements complexes indispensables à la bonne santé globale de la femme. C’est un véritable baromètre de santé.

Un cycle démarre le premier jour des menstruations (les règles) pour se terminer à la veille des suivantes et dure normalement entre 23 et 35 jours.

Les menstruations durent généralement 3 à 7 jours, et proviennent de la destruction de la couche interne de l’utérus, appelée « muqueuse utérine » ou « endomètre ». La muqueuse utérine permet la nidification de l’ovule fécondé. Lorsqu’il n’y a pas de fécondation, elle desquame et est évacuée sous forme de saignements plus ou moins abondants.

Les protagonistes hormonaux du cycle féminin

Du côté des glandes endocrines nous avons tout d’abord les ovaires qui contiennent le patrimoine folliculaire. Ovaires sous le contrôle du cerveau avec l’hypothalamus et l’hypophyse.

Du côté hormonal nous avons la FSH (Folliculo-Stimuline-Hormone) et la LH (Lutéine-Hormone) – toutes deux produites par l’hypophyse –  qui vont communiquer avec les ovaires pour qu’ils produisent les oestrogènes et la progestérone.

La FSH

Elle s’éveille à la fin des règles et donne le signal aux ovaires pour lancer la production des oestrogènes. Elle est très sensible à son environnement et peut, dans des cas extrêmes (anorexie mentale, chocs, dénutrition…) rester figée et ne pas donner d’ordre en attendant que ça aille mieux.

Les oestrogènes

Ce sont des hormones de croissance et de prolifération cellulaire. Concernant le cycle ils provoquent la prolifération de l’endomètre (muqueuse utérine) pour permettre la nidification. Ils sont aussi responsables de la sécrétion et de la bonne qualité de la glaire cervicale. 

  • Une sécrétion insuffisante d’oestrogènes va rendre l’ovulation impossible. La LH – responsable de la rupture du follicule et donc de l’ovulation –  ne pouvant être déclenchée sur un follicule immature. 
  • Pas assez d’oestrogènes peut également entraîner une production insuffisante de glaire cervicale, ce qui empêche la fécondation (la glaire permettant le passage des spermatozoïdes vers l’ovocyte).  
  • Par ailleurs, les oestrogènes agissent aussi sur la bonne santé des os, des vaisseaux, du cœur, sur la gestion du poids, sur les cheveux et la peau.
  • Les oestrogènes sont sécrétés par les ovaires, les surrénales, les testicules et le placenta.

Cf article sur les oestrogènes et la progestérone

La LH

Elle se déclenche quand le taux d’oestrogènes est suffisant et provoque la rupture du follicule. Une fois la LH libérée, l’ovulation a lieu quelques heures après.

La progestérone

Elle sert à préparer l’utérus pour une grossesse. Elle est produite après l’ovulation, période pendant laquelle ses taux augmentent pendant quelques jours puis diminuent en l’absence de fécondation. 

  • Le corps jaune (follicule ovarien après l’ovulation) est le principal moyen de produire la progestérone. Donc pas d’ovulation, pas de progestérone.
  • La progestérone est antagoniste aux oestrogènes: elle a une action opposée. Par exemple, elle va agir sur une diminution de la prolifération de l’endomètre et donc arrêter la prolifération cellulaire.  Elle permet ainsi la survenue des menstruations.
  • En l’absence de progestérone, la muqueuse de l’utérus se développe trop sous l’effet des oestrogènes, ce qui peut se traduire par des flux menstruels importants, une augmentation du volume de l’utérus et favoriser le développement de fibromes.

Cf article sur les oestrogènes et la progestérone

invitra.fr

Les phases du cycle féminin

Le cycle féminin est composé de différentes phases, chacune étant contrôlée par des niveaux spécifiques d’hormones. 

  • La première phase est la phase folliculaire, qui commence au premier jour des menstruations et se termine par l’ovulation. Pendant cette phase, les niveaux d’hormones FSH et LH augmentent, stimulant la croissance des follicules dans les ovaires. 
  • La phase ovulatoire commence lorsque l’ovulation se produit, c’est-à-dire que l’ovule est libéré de l’ovaire et peut être fécondé. Pendant cette phase, les niveaux d’oestrogènes augmentent.
  • La phase lutéale suit l’ovulation et dure jusqu’à ce que les menstruations commencent. Pendant cette phase, le follicule se transforme en corps jaune, qui produit de la progestérone. La progestérone prépare l’utérus à la grossesse en épaississant la paroi utérine. Si la fécondation ne se produit pas, les niveaux d’oestrogènes et de progestérone chutent, entraînant des menstruations.
invitra.fr

Un déséquilibre hormonal peut perturber le cycle féminin et entraîner des manifestations telles que des cycles irréguliers, des saignements abondants ou une absence de menstruations. 

Solutions naturelles pour préserver ou retrouver un équilibre hormonal

L’hygiène de vie, facteur clé de l’équilibre hormonal

Nous l’avons vu dans cet article, la production d’hormones repose sur un équilibre subtil, sensible à notre environnement et nos habitudes de vie. Par conséquent, il n’y a pas qu’une solution mais de nombreuses possibilités pour agir afin de soutenir cet équilibre. 

Dans ce cadre, l’hygiène de vie est cruciale:  le stress prend-il trop de place dans notre vie, comment bougeons-nous, quel est le contenu de notre assiette, comment mangeons-nous (trop, pas assez, trop vite…), comment va votre foie? (un foie encombré aura du mal à transformer les hormones mais aussi à les éliminer: parfois une simple cure de soutien du foie peut apporter un réel mieux-être!) … 

Rééquilibrage hormonal avec la naturopathie

Consulter un naturopathe est une bonne idée pour faire le point à différents moments de sa vie: puberté, arrêt de la pilule, projet de bébé, préménopause, ménopause, gros changement de vie (pro, perso…), post burn out ou encore pour accompagner un traitement lors d’une pathologie. 

Le praticien naturopathe va vous aider à identifier quelles sont les sources majeures de déséquilibre en explorant votre contexte de vie: votre histoire médicale, vos habitudes alimentaires, votre activité physique, vos loisirs, votre entourage, votre travail, l’impact du stress et la gestion des émotions…

La consultation lui permettra de bâtir avec vous un programme ultra personnalisé visant à retrouver votre vitalité. Ce programme pourra comprendre par exemple un rééquilibrage alimentaire, des conseils pour intégrer du mouvement dans son quotidien, des exercices de prise de recul, de relaxation, l’utilisation de certaines plantes et la prise de certains compléments alimentaires pour combler d’éventuelles carences.

Vous hésitez ? Vous pouvez prendre RV pour un entretien préalable gratuit de 15 minutes.

Sources

  • Dr Vincent Renaud, Véronique Liesse, Hormones, arrêtez de vous gâcher la vie ! Leduc Editions 2019. Un ouvrage très pratique contenant des tests pour dépister des dysfonctionnements et de nombreux conseils pour réguler ses hormones.
  • Marion Vallet, Dr Sophie Saab-Tsnobiladzé, Cycle féminin au naturel. Leduc Editions 2022.
  • Raïssa Blankoff. Le livre du cycle féminin. Editions Amirys 2017

Cycle féminin (1) : comprendre les hormones pour mieux les aimer

Pour qui ne s’est jamais vraiment intéressée à son cycle, voici un article pour vous ! 

Je l’ai écrit à l’attention de la personne que j’étais il y a quelques années. C’est à dire une femme dans la trentaine ayant entendu parler de cycle féminin pour la dernière fois lors d’un cours de SVT au collège. Et pour laquelle les seules préoccupations s’y afférant étaient l’approvisionnement régulier en tampons et serviettes, l’achat de ses plaquettes de pilule contraceptive et le rendez-vous annuel chez le gynéco (installez-vous madame, je m’occupe de tout…).

Quand, à un moment donné, mon cycle a commencé à se faire un peu moins discret (coucou la préménopause), je me suis sérieusement intéressée à la question. Enfin, je précise qu’il a fallu un peu de temps avant que je comprenne que les changements que j’observais étaient bien en lien avec mon cycle et en particulier avec mes hormones.

Pour comprendre le cycle, il est important d’explorer comment fonctionnent nos hormones, afin de pouvoir être en mesure d’identifier les manifestations d’un changement ou d’un déséquilibre hormonal.

Les hormones sont très sensibles aux changements que nous vivons au quotidien (hop! une émotion, paf des hormones; tiens je suis stressée, voilà d’autres hormones; il faut chaud ici non? encore d’autres hormones…). Elles se manifestent, parfois de façon subtile. Nous faisant passer de “ça va super, j’ai la grande forme” à “mouais… ça peut aller…”, jusqu’à “j’suis crevée depuis un moment, je ne sais pas ce que j’ai”.

Les hormones et leurs rôles sur le métabolisme

Elles sont partout !

Les hormones jouent un rôle clé sur le métabolisme tout au long de notre vie. Elles interviennent dans la reproduction, la croissance, la sexualité, le sommeil, l’humeur, les émotions, l’appétit. Mais aussi le développement des muscles et des os, la régulation de notre glycémie, la régulation de la température corporelle et j’en passe…

Vous en connaissez sûrement déjà certaines. Citons par exemple:

  • l’adrénaline et le cortisol, “les hormones du stress”,
  • l’insuline qui régule le taux de sucre dans le sang,
  • la dopamine, “hormone de la récompense”,
  • la mélatonine, “hormone du sommeil”,
  • la testostérone, “hormone de la virilité”,
  • les oestrogènes, “hormones féminines »
  • mais aussi la thyroïde, les ovaires, les testicules, le pancréas… qui sont les glandes qui produisent les hormones, les glandes endocrines. Glandes qui font leur travail de production d’hormones sous le contrôle de deux régions de notre cerveau: l’hypothalamus et l’hypophyse. Et voilà ! Ce beau monde forme ce que l’on appelle le système endocrinien.

Un système qui fonctionne sous influence. La production d’hormones va constamment s’adapter à notre alimentation, notre environnement, notre activité physique et nos émotions.  Cqfd: ce n’est donc pas un circuit fermé sur lequel nous ne pouvons pas agir ! 

Vous avez un message

Les hormones sont produites par les glandes endocrines et transportées par le sang pour agir sur des cellules cibles (délivrer un message) en se liant à des récepteurs pour réguler ces divers processus physiologiques. 

Par exemple, l’insuline, synthétisée par le pancréas, régule le métabolisme des glucides en aidant les cellules à absorber le glucose du sang. L’insuline stimule également la synthèse de glycogène, qui est une forme de stockage du glucose dans le foie et les muscles. Lorsque les niveaux d’insuline sont déséquilibrés, cela peut entraîner des troubles métaboliques tels que le diabète.

De même, les hormones thyroïdiennes produites par la glande thyroïde régulent le métabolisme de base du corps. Elles stimulent la production d’énergie (“il faut chaud ici!” ou “est-ce que quelqu’un peut rallumer le chauffage?”)  et la consommation d’oxygène par les cellules . Un déséquilibre thyroïdien peut entraîner un métabolisme rapide ou lent, selon qu’il y a trop ou pas assez d’hormones thyroïdiennes produites.

L’équilibre hormonal, un travail d’équipe

On parle bien de “système” endocrinien car tout ce petit monde est interconnecté tel un réseau. Les hormones interagissent toutes les unes avec les autres pour créer les conditions de l’équilibre.

On parle d’équilibre hormonal quand les hormones sont produites et libérées dans les quantités appropriées pour répondre aux besoins de l’organisme.

L’équilibre hormonal est maintenu par un système de rétroaction complexe, dans lequel la production d’une hormone est stimulée ou inhibée en réponse à des signaux provenant d’autres hormones, du système nerveux (émotions, ruminations…) et d’autres facteurs (qui peuvent être externes comme le changement de température, le décalage horaire…).

Si la production d’une hormone commence à dysfonctionner, c’est l’équilibre global qui est impacté.

Cf article sur l’équilibre hormonal au naturel. 

Manifestations d’un déséquilibre

Le fonctionnement optimal de notre système endocrinien commence à décliner dès l’âge de 25 ans en moyenne! La production d’hormones diminue de 1,5% par an. Tout cela est normal. Qui n’a pas déjà remarqué que les ressources nécessaires pour récupérer d’une nuit blanche se font un peu plus rares passés 35-40 ans?

En dehors de ce fonctionnement “normal”, des perturbations hormonales peuvent survenir. 

Elles peuvent être d’ordre naturel – puberté, menstruations, grossesse, ménopause – ou en lien avec un dysfonctionnement ou une pathologie – diabète, troubles de la thyroïde, syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), surpoids, obésité, infertilité, endométriose, syndrome prémenstruel (SPM), dépression, insomnie, fatigue chronique, stress chronique, acné… 

Les perturbations peuvent aussi être la conséquence de la prise de médicaments, la consommation d’alcool, de tabac et autres drogues. Mais aussi de carences nutritionnelles:

  • par exemple, la thyroïde a besoin d’une certaine quantité d’iode pour fonctionner – ça remonte à quand la dernière fois que vous avez mangé du poisson ou des fruits de mer ?! – mais aussi de zinc, de sélénium – hop une noix du Brésil!;
  • les hormones sexuelles ont besoin de cholestérol pour être synthétisées etc…).

Les manifestations de ces perturbations ne sont pas toujours évidentes. On a quelque chose qui ne va pas mais on ne sait pas quoi (les troubles thyroïdiens, par exemple, sont très multiformes: fatigue, frilosité, transit accéléré ou difficile, sauts d’humeur….).

La naturopathie est une approche adaptée car elle vise à identifier les causes de ce dysfonctionnement et agir dessus avant que la pathologie n’apparaisse.

Découvrez sur cet article les solutions naturelles pour soutenir un bon équilibre hormonal.

Sources

  • Dr Vincent Renaud, Véronique Liesse, Hormones, arrêtez de vous gâcher la vie ! Leduc Editions 2019. Un ouvrage très pratique contenant des tests pour dépister des dysfonctionnements et de nombreux conseils pour réguler ses hormones.
  • Marion Vallet, Dr Sophie Saab-Tsnobiladzé, Cycle féminin au naturel. Leduc Editions 2022.
  • Raïssa Blankoff. Le livre du cycle féminin. Editions Amirys 2017
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