Préménopause, périménopause, ménopause…. Il s’agit bien de trois périodes distinctes qui se suivent, mais ne se ressemblent pas !
Commençons par la préménopause
Les manifestations de la préménopause peuvent apparaître dès la fin de la trentaine. Elles sont la conséquence de fluctuations hormonales causées dans la plupart des cas par un excès d’oestrogènes et un déficit en progestérone. Il peut s’agir de tensions ou douleurs mammaires, de la survenue de réveils et/ou de sueurs nocturnes, de l’apparition de fibromes utérins, d’un syndrôme prémenstruel, d’une prise de poids soudaine, de fatigue, de confusions, de maux de têtes, de règles trop abondantes ou trop faibles (voir article ICI avec la liste des principales manifestations).
Puis la périménopause
“Péri” signifie autour de la ménopause. C’est une période qui survient en moyenne entre l’âge de 45 et 50 ans. Les oestrogènes commencent cette fois à nettement diminuer avec pour conséquences possibles des règles moins abondantes, un cycle qui disparaît de temps à autre, des bouffées de chaleur, des troubles de l’humeur ou du sommeil, une sécheresse vaginale, un gonflement du corps… C’est la période qui précède la disparition des menstruations. Elle dure globalement une année et peut se comparer à une période de transition ménopausique. Il est fréquent de considérer la périménopause comme s’étendant en amont et en aval de l’arrêt des règles.
Et enfin, la ménopause
Au terme d’une période plus ou moins longue, les ovaires ne libèrent plus d’ovules et la sécrétion d’oestrogènes devient résiduelle. A ces variations s’ajoute la baisse du niveau de testostérone qui joue un rôle au niveau du développement des muscles, de la mémoire et de la libido. Auparavant fabriquée par les ovaires, celle-ci chute avec la ménopause.
La ménopause se définit alors comme un arrêt permanent des menstruations résultant d’une perte d’activité folliculaire ovarienne (définition OMS 1996). Cette définition est rétrospective puisque basée sur une période d’aménorrhée (absence de flux menstruel) consécutive de 12 mois sans cause physiologique ou pathologique évidente.
La ménopause survient aux alentours de 51 ans. La carence hormonale qui s’ensuit peut engendrer – de façon très variable d’une femme à l’autre – différentes manifestations comme les bouffées de chaleur, les crises de sueur, la sécheresse vaginale et les douleurs articulaires. Compte tenu de l’espérance de vie, la ménopause représente une trentaine d’années soit plus d’un tiers de la vie d’une femme.
Qu’est-ce que la “ménopause induite” ? La ménopause peut parfois être “induite” postopératoire, après l’ablation chirurgicale des deux ovaires voire post-radique, après radiothérapie de la région pelvienne.
Qu’est-ce que la ménopause précoce ? On parle de ménopause précoce ou plutôt d’insuffisance ovarienne prématurée (IOP) pour les femmes qui sont ménopausées, en particulier de manière spontanée avant l’âge de 40 ans. Parfois, l’ovaire peut re-fonctionner pendant des périodes courtes après le début de la ménopause. C’est ce que l’on appelle la résurgence folliculaire (reprise transitoire de l’activité ovarienne)*.
Quelques chiffres :
- En France en 2009 : 11,5 millions de femmes sont ménopausées
- 430 000 nouvelles femmes par an en France
- 7% des femmes de 40- 44 ans sont ménopausées
- 83% des femmes de 50-54 sont ménopausées
- Espérance de vie des femmes : 83 ans en 2010
- En 2025, il y aura dans le monde 1,1 milliard de femmes en postménopause
source: lamenopause.fr
Et la post-ménopause?
La post-ménopause correspond aux années de vie qui suivent la ménopause proprement dite. Les manifestations de la ménopause diminuent ou disparaissent peu à peu.
* GEMVI (Groupe d’Etude sur la Ménopause et le Vieillissement Hormonal
Pour aller plus loin
=> des ateliers et rencontres organisés régulièrement, pour échanger et mieux comprendre
=> un accompagnement personnalisé en naturopathie (en cabinet ou en visio)
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