Les bienfaits d’une activité physique régulière – Naturopathe Nantes

Les bienfaits d’une activité physique régulière

Nous le savons, pratiquer une activité physique régulière est l‘un des meilleurs moyens de garder la forme et lutter contre les effets de la sédentarité. Or, nous n’avons pas toujours le temps d’être actifs. Quelle est la différence entre sport et activité physique ? Quelle activité privilégier ? Quels sont les bienfaits d’une activité physique régulière ? Je réponds à ces questions dans cet article.

Quelle est la différence entre sport et activité physique ?

L’activité physique est l’un des trois piliers de la naturopathieElle se définit comme l’ensemble des mouvements produits par le corps et les muscles, entraînant ainsi une dépense d’énergie supérieure au repos.

Or, pour de nombreuses personnes la distinction entre activité physique et sportive n’est pas évidente. Elles pensent être inactives au quotidien alors qu’elle ne le sont peut-être pas. En effet, le simple fait de jardiner, de monter les escaliers de votre immeuble (à moins d’habiter au 12e), d’aller au travail à pied ou bien de faire le ménage, relève bien de l’activité physique. En résumé, pas besoin de faire 5 km de course à pied tous les jours pour être actif et profiter des bienfaits d’une activité physique régulière.

Alors quelle est la différence entre activité physique et activité sportive ?

Selon, la définition du Larousse, le sport ou activité sportive, correspondrait à : “un ensemble de jeux individuels ou collectifs pouvant donner lieu à une compétition”. Ainsi, lorsque vous pratiquez la natation, la course à pied ou bien le handball, il s’agit bien d’une activité sportive. Ce serait une manière plus poussée de faire une activité physique.

Mais pourquoi pratiquer une activité physique régulière comme nous le martèlent les messages de santé publique que l’on voit défiler ? Quels en sont les bienfaits sur le corps et le mental ? 

Quels sont les bienfaits d’une activité physique régulière ? 

Associée à une alimentation équilibrée et variée – autre pilier de la naturopathie – la pratique d’une activité physique régulière va contribuer au maintien d’une santé harmonieuse. Y compris sur le plan mental.

En effet, elle permet notamment : 

  • De soutenir l’appareil musculo-squelettique
  • De prévenir l’apparition de certaines pathologies cardiovasculaires
  • De réduire le stress
  • D’améliorer la qualité du sommeil
  • De jouer un rôle dans la prévention du diabète ou de la prise de poids. 

En outre, elle constitue un véritable vecteur de lien social et joue un rôle considérable dans la prévention des troubles psychiques et de l’isolement.

Enfin, elle reste la principale solution pour réduire la sédentarité. Cette dernière, qui se définit comme une faible dépense énergétique peut avoir des conséquences sur la santé, comme celles citées ci-dessus. Une information à prendre en compte quand on sait que, seulement 5% de la population aurait une activité physique quotidienne régulière et suffisante¹.

En effet, aller courir 10 km une fois par semaine et rester inactif les six jours restants n’est pas particulièrement efficace, car c’est bien chaque jour que nous avons besoin de bouger. 

Or, comment arriver à mettre cela en place dans un quotidien déjà bien chargé ? Quelle discipline favoriser pour profiter des bienfaits d’une activité physique régulière ?

Bienfaits d’une activité physique régulière : laquelle privilégier ?

Les recommandations émanant du Ministère de la Santé et du Programme National Nutrition Santé (PNNS) préconisent de pratiquer 30 minutes d’activité physique journalière, quelle qu’elle soit. Ainsi, si vous vous demandez laquelle prioriser pour votre santé, sachez qu’il n’existe pas de réponse qui prévale sur une autre. 

Aller au travail à pied, descendre un arrêt de métro plus tôt, aller promener votre chien… chaque action sera bénéfique à votre santé.

C’est bien cet ensemble qui vous fera profiter des bienfaits de l’activité physique.

Si vous êtes adepte du sport en salle, je vous conseillerais d’alterner avec une activité en plein air. Celle-ci vous permettra de profiter des bienfaits des rayons du soleil, de faire le plein de vitamine D et d’oxygéner votre peau. 

Le contact avec l’air naturel peut aussi  être un moyen d’éliminer les toxines. En cela, la course à pied fait partie des activités les plus indiquées.Vous êtes allergique au jogging ? La marche peut alors offrir une solution alternative. 

La marche : l’activité physique idéale ?

Si vous ne souhaitez pas (ou ne pouvez pas) chausser vos baskets pour aller courir mais que vous voulez profiter des bienfaits d’une activité physique régulière, la marche sera votre alliée !

Simple, entièrement gratuite et dotée de nombreuses vertus tant pour le corps que pour le mental, pourquoi ne pas l’ajouter à votre routine quotidienne afin de bénéficier de ses propriétés ? 

En effet, le Pr François Carré, médecin du sport et cardiologue au Centre Hospitalier de Rennes, le confirme : elle protège des maladies cardiovasculaires. Marcher quotidiennement permet de réduire les risques d’infarctus de près de 30%, “mais aussi celui de faire un AVC”, poursuit le praticien². En outre, vous contribuerez à faire baisser votre taux de cholestérol et votre tension artérielle³.

La marche serait également bénéfique au bon fonctionnement de votre appareil locomoteur dans le cadre de la prévention de l’arthrose et de l’ostéoporose. Aussi, elle jouerait un rôle sur l’état de santé général et améliorerait l’espérance de vie⁴.

Enfin, elle aurait une influence dans la gestion des émotions, dernier pilier de la naturopathie et particulièrement du stress et de l’anxiété. C’est pourquoi il est souvent conseillé de sortir et d’aller marcher pour “se vider la tête” lorsque l’on sent poindre une montée de stress.

Comment pratiquer une activité physique régulière lorsqu’on a une maladie chronique ?

Intégrer l’activité physique à son quotidien lorsqu’on est touché par une maladie chronique ou une affection de longue durée permet d’accroître le bien-être physique et psychologique des personnes concernées. 

En outre, cela participe à réduire les risques et conséquences liées à cette affection. Ceci est possible grâce à l’activité physique adaptée (APA). Celle-ci est prescrite, après évaluation par votre médecin traitant ou votre spécialiste, aux personnes ne pouvant effectuer d’activité dans des conditions classiques et de manière autonome⁵. 

Un programme d’APA sera établi selon les besoins, les envies et les capacités du patient. Il se fera aux côtés d’un professionnel de santé (kiné, ergothérapeute ou psychomotricien) en collaboration avec le médecin prescripteur. 

La plateforme on y va a été créée afin d’inciter les personnes touchées par une maladie chronique et vivant en région Pays de la Loire à reprendre une activité physique qui leur corresponde. Pour bénéficier de ce programme, rendez-vous chez votre médecin. Celui ci effectuera une prescription et vous orientera ensuite vers une maison de santé partenaire.

Un bilan personnalisé y sera réalisé et des activités physiques adaptées vous seront proposées. Vous pourrez ainsi reprendre et profiter des bienfaits d’une activité physique régulière.

Dans cet article, je vous ai présenté les bienfaits d’une activité physique régulière. Mais aussi comment en profiter lorsqu’on est sujet à une maladie chronique ou ALD grâce à l’APA.

Si vous avez besoin de davantage de renseignements je peux vous accompagner en complément de votre médecin. Praticienne Naturopathe sur Nantes, vous pouvez me contacter. Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions. 

Sources : 

¹: Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail 

² :Top Santé, Pr François Carré, Médecin du sport et cardiologue, Centre Hospitalier de Rennes 

³ : Centre Canadien d’Hygiène et de Sécurité au Travail

⁴ : Centre Canadien d’Hygiène et de Sécurité au Travail + Directeur du département de la Santé des États-Unis, d’après une étude de 2022

⁵ : Haute Autorité de Santé

Les bienfaits du soleil au service de la naturopathie

Entre dangers et bienfaits, le soleil fait débat

Alors que le soleil est très souvent montré du doigt et incriminé, nous oublions de parler de ses bienfaits. Désigné comme responsable du développement du cancer de la peau, de la déshydratation, des brûlures et des insolations, le soleil a pourtant un impact positif sur notre métabolisme et plus largement sur notre santé.


Les bienfaits du soleil pour lutter contre le dérèglement hormonal

Le soleil est une ressource inépuisable, capable d’apporter de nombreux bienfaits pour le corps humain dont beaucoup ignorent l’existence.

C’est pour cette raison que je souhaite aujourd’hui vous éclairer sur la question.

Robyn Lucas, épidémiologiste australienne, a réalisé une étude en 2008, mettant en avant le grand nombre de décès liés aux maladies par manque de soleil. Dans cette étude, elle conclut que les risques liés au soleil peuvent être maîtrisés, et n’ont pas à faire l’objet d’autant de mises en garde, surtout quand on connaît les bienfaits du soleil.

Si le soleil peut provoquer de graves brûlures ou de sévères déshydratations, le manque d’exposition peut aussi créer des carences. Oui, car le soleil est à l’origine de la synthétisation de nombreuses hormones du corps humain.

Ainsi, une carence en vitamine D peut se développer et devenir tout aussi mauvaise pour la santé qu’un coup de chaleur.

Faiblesses, douleurs musculaires et osseuses, rachitisme et asthénie sont les principales conséquences d’une carence en vitamine D. Intervenant dans la fabrication du calcium et du phosphate, il est évident que la vitamine D y joue un rôle très important.

Les bienfaits du soleil : quel impact sur les hormones ?

En naturopathie, nous cherchons à atteindre et maintenir un équilibre nécessaire au bon fonctionnement du corps humain. L’équilibre hormonal est d’ailleurs l’un des plus important puisque les hormones gèrent et impulsent le rythme du métabolisme. Grâce à des ressources naturelles et à des connaissances précises, le praticien naturopathe enseigne, par exemple, comment profiter des bienfaits du soleil.

Comme l’aborde Franca Parianen, docteure en neuroscience, dans son livre “Mes hormones et moi”, le soleil peut protéger de certaines maladies neuro-dégénératives ou métaboliques.

En réaction aux UV des rayons du soleil, le corps va fabriquer différentes hormones. Elles vont renforcer l’immunité ou l’équilibre du corps pour lui permettre d’être en bonne santé. Chacune de ces substances a un rôle précis à jouer dans le métabolisme du corps humain.

Par exemple, l’endorphine est très puissante face à la douleur et permet de la combattre. En participant à la libération de cette hormone dans le sang, le soleil contribue à l’équilibre de l’horloge biologique et à la réduction du stress.

La sérotonine, quant à elle, est une hormone dont la fabrication est stimulée par l’exposition à la lumière, et fait partie des bienfaits du soleil. Elle intervient dans le sommeil et le bien-être physique et mental.

Le cortisol et la mélatonine font aussi partie de ces hormones que l’exposition au soleil impacte. Nécessaires à un sommeil réparateur, elles doivent être équilibrées. Le cortisol, lui, produit la journée, nous permet de rester éveillé et de se sentir énergique. Au contraire, la mélatonine, elle, va permettre à la personne de s’endormir tranquillement. C’est pourquoi l’équilibre entre ces deux hormones est extrêmement important. Sans quoi une personne pourrait s’endormir en pleine journée ou souffrir d’insomnie.

Savoir tirer profit des bienfaits du soleil pour une bonne santé

Comment la vitamine D est-elle synthétisée à partir des rayons du soleil ?

Il faut savoir que le corps ne fabrique pas de vitamine D tout seul. Elle doit être soit apportée par l’alimentation, soit synthétisée par la peau grâce au soleil. De ce fait, il n’est pas étonnant que des personnes privées d’exposition au soleil développent des carences en vitamines D.

Les personnes âgées par exemple, sont pour la majorité concernées par ce problème. Ce sont des personnes vulnérables, plus sensibles au soleil et à la chaleur. Leur temps d’exposition est très souvent limité . Elles ne bénéficient pas des bienfaits du soleil. En ne s’exposant pas du tout ou en ayant la peau recouverte par des vêtements, elles sont beaucoup plus susceptibles de développer des carences en vitamine D. Cette population ayant la peau très fine, elle synthétise plus difficilement la vitamine D qu’une population plus jeune. Les personnes âgées devraient ainsi rester plus longtemps au soleil. De cette façon, elles synthétiseraient une quantité de vitamine correcte pour le bon fonctionnement du métabolisme.

En effet, c’est par la peau que le processus de fabrication de la vitamine D commence. C’est pour cette raison qu’une peau recouverte d’un vêtement ou de crème solaire ne pourra pas fabriquer de vitamine D.

Nous ne connaissons pas encore tout ce qu’il y a savoir sur la vitamine D. Ce qui est certain, c’est qu’elle impacte et agit sur différents aspects du corps humain.

En 1980, des épidémiologistes américains ont réussi à démontrer le lien entre un taux de vitamine D bas et certains cancers. Ainsi, ils se sont rendus compte que cette vitamine a la capacité de diminuer la propagation et la vascularisation des cellules cancéreuses. Selon leur étude, un taux de vitamine D correct peut diminuer le risque de développer un cancer.

Profiter des bienfaits du soleil en toute sécurité

Comme nous l’avons vu plus haut dans cet article, le soleil peut avoir de véritables bienfaits pour notre santé. Cependant, il ne faut pas oublier qu’il peut être dangereux. C’est pourquoi il est important de connaître la bonne conduite à tenir pour pouvoir profiter de ses bienfaits sans se mettre en danger.

Il faut savoir que toutes les peaux n’ont pas la même sensibilité au soleil. Certaines, plus claires, auront tendance à rougir plus vite que les peaux plus foncées. Mais elles fabriqueront aussi plus rapidement la vitamine D et auront besoin d’un temps d’exposition au soleil 20 fois plus court que les peaux noires.

Il est donc tout à fait possible de profiter des bienfaits du soleil en évitant les risques. Il suffit de mettre un terme à son exposition au soleil avant que les premières rougeurs n’apparaissent. 

S’exposer au soleil en restant à l’ombre, lorsque le taux d’ensoleillement est à son maximum dans la journée, permet de bénéficier des bienfaits du soleil. L’ombre d’un arbre ou d’un parasol n’amoindrira pas l’absorption des UVB. La fabrication de la vitamine D se fera naturellement. Paradoxalement, s’exposer au soleil derrière une vitre, comme en voiture, empêche la synthétisation de cette vitamine. Il n’est donc pas bon de prendre le soleil de cette manière.

Il est donc recommandé de s’exposer au soleil de manière fréquente et répétée sur de courtes durées, afin de bénéficier de tous les bienfaits du soleil en se protégeant de ses dangers.

En effet, même si l’on nous a inculqué l’utilisation de crème solaire, il n’est pas forcément plus prudent de s’exposer sur de longues durées, en ayant appliqué de la crème solaire. Celle-ci a ses limites. Elle donne un sentiment illusoire de sécurité et nous pousse à nous exposer plus longtemps, au risque d’attraper un coup de soleil et de brûler les cellules de la peau.

Enfin, il est aussi possible de se protéger des risques liés au soleil en consommant des fruits et des légumes contenant des substances antioxydantes qui améliorent la tolérance au soleil.

Les bienfaits du soleil, sans les dangers

Le soleil est-il dangereux ? Il peut l’être. Faut-il en avoir peur ? Non ! Quand on connaît les recommandations pour pouvoir profiter des bienfaits du soleil sans prendre de risque, on ne craint absolument rien.

Pour cela, il faut connaître le seuil de tolérance de sa peau au soleil. Il est unique à chacun en fonction de l’âge, de la couleur et du type de peau.

Les peaux claires n’auront pas besoin d’une longue exposition au soleil pour produire la même quantité de vitamine D que les peaux plus foncées, qui elles, devront s’exposer plus longuement pour profiter des bienfaits du soleil.

Alors que le soleil à une action certaine sur l’aspect physiologique du corps en stimulant la synthétisation des différentes hormones, il procure tout autant d’effet positif sur l’aspect mental et moral.

Les bienfaits du soleil ne sont donc pas une légende. Ils ont été étudiés et prouvés au travers de différentes études à travers le monde. Des études qui ont démontré le rôle crucial que joue le soleil sur notre santé.

Ainsi, en s’exposant à la lumière de manière régulière et sur de courtes durées, notamment au printemps et en été en France, le corps peut bénéficier des bienfaits du soleil.

En hiver ou en automne, quand l’intensité lumineuse et la durée d’ensoleillement est au plus faible, l’alimentation est un bon moyen d’apporter la vitamine nécessaire au bon fonctionnement du corps. Certaines personnes se verront prescrire des compléments alimentaires pendant cette période.

N’oublions pas que l’impact des bienfaits du soleil sur le sommeil est aussi très important. En effet, un bon état de santé passe aussi par un sommeil équilibré, de qualité, et réparateur. Même si le soleil à un rôle à jouer, d’autres facteurs sont importants à prendre en compte. Ce sera d’ailleurs le sujet d’un prochain article.


Sources :

Cycle féminin (3) : fabuleuses oestrogènes et étonnante progestérone

Fabuleuses oestrogènes et étonnante progestérone

Oestrogènes et progestérone… On connaît leurs noms, on sait que ce sont des hormones qui ont un lien étroit avec le cycle féminin et notre santé sexuelle. Mais de là à décrire précisément leurs rôles et si elles servent à autre chose que faire des bébés… c’est ce que nous allons voir dans cet article. Ces deux hormones ovariennes sont en première ligne pour la fertilité, la féminité mais aussi la santé globale !

Avant d’aller plus loin vous pouvez lire cet article sur le fonctionnement des hormones en général.

Fabuleuses oestrogènes

Le mot “oestrogènes” est un terme générique qui s’applique à de nombreux composés ayant des propriétés oestrogéniques: les oestrogènes humains, animaux, de synthèse, phytoestrogènes et xénoestrogènes. Les principaux oestrogènes humains sont l’oestradiol, l’oestrone et l’oestriol.

Oestrogènes et cycle féminin

Leur rôle primordial consiste à contrôler la croissance et le fonctionnement de l’utérus.

Ils provoquent la prolifération de l’endomètre (paroi utérine) le préparant à une éventuelle grossesse.

Les oestrogènes sont en partie responsables de la maturation du follicule ovarien.

Phases du cycle menstruel

Oestrogènes et santé globale

En règle générale, les oestrogènes stimulent la croissance cellulaire. Cet effet stimulant facilite la cicatrisation par exemple.

En outre, les œstrogènes sont bons pour le sommeil, l’humeur et la libido: notre principal œstrogène, l’estradiol, rend le cerveau plus sensible à l’ocytocine et à la dopamine et déclenche la libération de sérotonine. Il favorise ainsi une bonne humeur et un sommeil de qualité. Ainsi, trop peu d’œstrogène peut provoquer une dépression et une insomnie sévère.

Par ailleurs, les oestrogènes veulent également du bien à votre peau, vos os mais ils vont aussi agir sur une bonne sensibilité à l’insuline.

Étonnante progestérone

La progestérone est une hormone produite par le corps jaune après l’ovulation mais aussi en faible quantité par les glandes surrénales (et en grande quantité par le placenta durant la grossesse). Elle a donc besoin d’une ovulation de qualité et d’une bonne phase lutéale pour être sécrétée correctement.

Elle est synthétisée à partir du cholestérol. La progestérone est à son tour un précurseur de la testostérone.

L’un de ses rôles les plus importants consiste à équilibrer ou à s’opposer aux oestrogènes.

La progestérone a des effets sur tous les tissus de l’organisme (utérus, col de l’utérus, vagin, cellules cérébrales, osseuses…). Elle agit sur la production d’énergie et de chaleur, réduit l’inflammation, régule le système immunitaire, soutient la thyroïde, assure la survie et le développement de l’embryon, ainsi que la croissance et le développement du fœtus.

Elle rend aussi les menstruations plus facile car elle réduit la prolifération de l’endomètre ce qui prévient des flux menstruels trop importants.

Un duo de choc qui repose sur une ovulation de qualité

Oestrogènes et progestérone travaillent en équipe pour bâtir une santé à long terme. Par exemple, la poussée préovulatoire d’œstrogènes est nécessaire à l’ovulation et à la fabrication de progestérone. Les œstrogènes agissent également sur l’ensemble des tissus pour soutenir les récepteurs de la progestérone.

Oestrogènes et progestérone, un duo de choc

À son tour, la progestérone contrebalance les œstrogènes dans toutes les parties du corps, comme dans

  • l’utérus, où la progestérone amincit la muqueuse tandis que l’œstrogène l’épaissit;
  • le cerveau, où la progestérone calme tandis que l’œstrogène stimule 
  • les seins, où la progestérone aide à ralentir la division cellulaire, tandis que l’œstrogène augmente la division cellulaire (trop d’oestrogènes ou pas assez de progestérone = seins douloureux et tendus !).

Ensemble, les œstrogènes et la progestérone favorisent la santé à long terme du cerveau, des os et du système cardiovasculaire. Comme l’écrit le professeur Prior, « des cycles ovulatoires tout au long de la vie reproductive d’une femme sont nécessaires pour prévenir l’ostéoporose et les fractures, les crises cardiaques et les cancers du sein et de l’endomètre qui peuvent survenir quand les femmes seront plus âgées ». C’est comme si chaque cycle ovulatoire, chaque ovulation représentait un versement sur le compte bancaire de la santé à long terme.

Oestrogènes et progestérone au cours de la vie

On l’a vu, l’équilibre entre les deux hormones est important. Toutefois, à certaines périodes de la vie, cet équilibre peut être perturbé et ce par exemple à la puberté, durant la préménopause puis au cours de la ménopause.

Il peut s’agir d’une insuffisance, d’un excès ou d’un taux normal d’oestrogènes mais très peu ou pas du tout de progestérone pour contrebalancer les effets des oestrogènes.

Voici une liste non exhaustive d’états associés à ce déséquilibre: baisse de la libido, cancer de l’endomètre, de l’utérus, du sein; carences en magnésium, en zinc, désordres auto-immuns, état dépressif, fatigue, fibromes, hypoglycémie, insomnie, irritabilité, perte de cheveux, de mémoire, SPM, sécheresse oculaire, stérilité, symptômes allergiques…

Puberté

puberté

A la puberté, une élévation de la concentration des oestrogènes permet le développement et des organes sexuels féminins (coucou les seins et les poils qui poussent) ainsi que le démarrage des cycles menstruels. En même temps, l’émergence des oestrogènes à la puberté stoppe la croissance des os longs.

Mais comme les ovulations mettent du temps à s’installer, la progestérone tarde à rentrer en scène. Les oestrogènes n’étant ainsi pas contrebalancés par un niveau suffisant de progestérone, les premières années de cycle féminin peuvent être compliquées (irrégularité, douleurs, flux abondants…).

Préménopause: une seconde puberté !

Sueurs nocturnes, humeurs changeantes, règles abondantes… et vous n’avez que 42 ans? Alors non, il ne s’agit pas déjà de la ménopause mais plutôt de la préménopause ou seconde puberté. C’est -à -dire la période précédant la ménopause et qui peut durer entre deux et dix ans avant vos dernières règles.

Préménopause, périménopause, ménopause, on fait le point ICI.

Ménopause

Les niveaux hormonaux en oestrogènes et progestérone chutent tous les deux cette fois-ci. On peut ressentir alors un syndrome dépressif, prendre du poids et avoir des bouffées de chaleur. Les manifestations seront d’autant plus fortes que la chute hormonale sera brutale.

Cela dépend de chaque femme, mais l’arrêt de la pilule contraceptive (qui correspond à un “sevrage” radical hormonal) par exemple peut accenturer les désagréments de la chute hormonale.

femmes ménopause

Sources

  • Lara Briden, Hormone Repair Manual. Greenpeak publishing 2021.
  • Dr Vincent Renaud, Véronique Liesse, Hormones, arrêtez de vous gâcher la vie ! Leduc Editions 2019.
  • Marion Vallet et Dr Saab-Tsnobiladzé, Cycle Féminin au naturel. Leduc Editions 2022.
  • Dr John R. Lee, Tout savoir sur la préménopause. Éditions Sully, 6ème édition 2012.

Cycle féminin (2) : préserver ou retrouver un équilibre hormonal

Préserver ou retrouver un équilibre hormonal

Le cycle féminin ou cycle ovulatoire ne se résume pas seulement à un processus aboutissant aux règles ou permettant de faire des bébés. C’est un ensemble d’événements complexes indispensables à la bonne santé globale de la femme. C’est un véritable baromètre de santé.

équilibre hormonal

Un cycle démarre le premier jour des menstruations (les règles) pour se terminer à la veille des suivantes et dure normalement entre 23 et 35 jours.

Les menstruations durent généralement 3 à 7 jours, et proviennent de la destruction de la couche interne de l’utérus, appelée « muqueuse utérine » ou « endomètre ». La muqueuse utérine permet la nidification de l’ovule fécondé. Lorsqu’il n’y a pas de fécondation, elle desquame et est évacuée sous forme de saignements plus ou moins abondants.

Les protagonistes hormonaux du cycle féminin

Du côté des glandes endocrines nous avons tout d’abord les ovaires qui contiennent le patrimoine folliculaire. Ovaires sous le contrôle du cerveau avec l’hypothalamus et l’hypophyse.

Du côté hormonal nous avons la FSH (Folliculo-Stimuline-Hormone) et la LH (Lutéine-Hormone) – toutes deux produites par l’hypophyse –  qui vont communiquer avec les ovaires pour qu’ils produisent les oestrogènes et la progestérone.

La FSH

Elle s’éveille à la fin des règles et donne le signal aux ovaires pour lancer la production des oestrogènes. Elle est très sensible à son environnement et peut, dans des cas extrêmes (anorexie mentale, chocs, dénutrition…) rester figée et ne pas donner d’ordre en attendant que ça aille mieux.

Les oestrogènes

Ce sont des hormones de croissance et de prolifération cellulaire. Concernant le cycle ils provoquent la prolifération de l’endomètre (muqueuse utérine) pour permettre la nidification. Ils sont aussi responsables de la sécrétion et de la bonne qualité de la glaire cervicale. 

  • Une sécrétion insuffisante d’oestrogènes va rendre l’ovulation impossible. La LH – responsable de la rupture du follicule et donc de l’ovulation –  ne pouvant être déclenchée sur un follicule immature. 
  • Pas assez d’oestrogènes peut également entraîner une production insuffisante de glaire cervicale, ce qui empêche la fécondation (la glaire permettant le passage des spermatozoïdes vers l’ovocyte).  
  • Par ailleurs, les oestrogènes agissent aussi sur la bonne santé des os, des vaisseaux, du cœur, sur la gestion du poids, sur les cheveux et la peau.
  • Les oestrogènes sont sécrétés par les ovaires, les surrénales, les testicules et le placenta.

Cf article sur les oestrogènes et la progestérone

La LH

Elle se déclenche quand le taux d’oestrogènes est suffisant et provoque la rupture du follicule. Une fois la LH libérée, l’ovulation a lieu quelques heures après.

La progestérone

Elle sert à préparer l’utérus pour une grossesse. Elle est produite après l’ovulation, période pendant laquelle ses taux augmentent pendant quelques jours puis diminuent en l’absence de fécondation. 

  • Le corps jaune (follicule ovarien après l’ovulation) est le principal moyen de produire la progestérone. Donc pas d’ovulation, pas de progestérone.
  • La progestérone est antagoniste aux oestrogènes: elle a une action opposée. Par exemple, elle va agir sur une diminution de la prolifération de l’endomètre et donc arrêter la prolifération cellulaire.  Elle permet ainsi la survenue des menstruations.
  • En l’absence de progestérone, la muqueuse de l’utérus se développe trop sous l’effet des oestrogènes, ce qui peut se traduire par des flux menstruels importants, une augmentation du volume de l’utérus et favoriser le développement de fibromes.

Cf article sur les oestrogènes et la progestérone

invitra.fr

Les phases du cycle féminin

Le cycle féminin est composé de différentes phases, chacune étant contrôlée par des niveaux spécifiques d’hormones. 

  • La première phase est la phase folliculaire, qui commence au premier jour des menstruations et se termine par l’ovulation. Pendant cette phase, les niveaux d’hormones FSH et LH augmentent, stimulant la croissance des follicules dans les ovaires. 
  • La phase ovulatoire commence lorsque l’ovulation se produit, c’est-à-dire que l’ovule est libéré de l’ovaire et peut être fécondé. Pendant cette phase, les niveaux d’oestrogènes augmentent.
  • La phase lutéale suit l’ovulation et dure jusqu’à ce que les menstruations commencent. Pendant cette phase, le follicule se transforme en corps jaune, qui produit de la progestérone. La progestérone prépare l’utérus à la grossesse en épaississant la paroi utérine. Si la fécondation ne se produit pas, les niveaux d’oestrogènes et de progestérone chutent, entraînant des menstruations.
invitra.fr

Un déséquilibre hormonal peut perturber le cycle féminin et entraîner des manifestations telles que des cycles irréguliers, des saignements abondants ou une absence de menstruations. 

Solutions naturelles pour préserver ou retrouver un équilibre hormonal

L’hygiène de vie, facteur clé de l’équilibre hormonal

Nous l’avons vu dans cet article, la production d’hormones repose sur un équilibre subtil, sensible à notre environnement et nos habitudes de vie. Par conséquent, il n’y a pas qu’une solution mais de nombreuses possibilités pour agir afin de soutenir cet équilibre. 

Dans ce cadre, l’hygiène de vie est cruciale:  le stress prend-il trop de place dans notre vie, comment bougeons-nous, quel est le contenu de notre assiette, comment mangeons-nous (trop, pas assez, trop vite…), comment va votre foie? (un foie encombré aura du mal à transformer les hormones mais aussi à les éliminer: parfois une simple cure de soutien du foie peut apporter un réel mieux-être!) … 

Rééquilibrage hormonal avec la naturopathie

Consulter un naturopathe est une bonne idée pour faire le point à différents moments de sa vie: puberté, arrêt de la pilule, projet de bébé, préménopause, ménopause, gros changement de vie (pro, perso…), post burn out ou encore pour accompagner un traitement lors d’une pathologie. 

Le praticien naturopathe va vous aider à identifier quelles sont les sources majeures de déséquilibre en explorant votre contexte de vie: votre histoire médicale, vos habitudes alimentaires, votre activité physique, vos loisirs, votre entourage, votre travail, l’impact du stress et la gestion des émotions…

La consultation lui permettra de bâtir avec vous un programme ultra personnalisé visant à retrouver votre vitalité. Ce programme pourra comprendre par exemple un rééquilibrage alimentaire, des conseils pour intégrer du mouvement dans son quotidien, des exercices de prise de recul, de relaxation, l’utilisation de certaines plantes et la prise de certains compléments alimentaires pour combler d’éventuelles carences.

Vous hésitez ? Vous pouvez prendre RV pour un entretien préalable gratuit de 15 minutes.

Sources

  • Dr Vincent Renaud, Véronique Liesse, Hormones, arrêtez de vous gâcher la vie ! Leduc Editions 2019. Un ouvrage très pratique contenant des tests pour dépister des dysfonctionnements et de nombreux conseils pour réguler ses hormones.
  • Marion Vallet, Dr Sophie Saab-Tsnobiladzé, Cycle féminin au naturel. Leduc Editions 2022.
  • Raïssa Blankoff. Le livre du cycle féminin. Editions Amirys 2017

Cycle féminin (1) : comprendre les hormones pour mieux les aimer

Comprendre les hormones du cycle ? Let’s go

Pour qui ne s’est jamais vraiment intéressée à son cycle, voici un article pour vous ! 

Je l’ai écrit à l’attention de la personne que j’étais il y a quelques années. C’est à dire une femme dans la trentaine ayant entendu parler de cycle féminin pour la dernière fois lors d’un cours de SVT au collège. Et pour laquelle les seules préoccupations s’y afférant étaient l’approvisionnement régulier en tampons et serviettes, l’achat de ses plaquettes de pilule contraceptive et le rendez-vous annuel chez le gynéco (installez-vous madame, je m’occupe de tout…).

Quand, à un moment donné, mon cycle a commencé à se faire un peu moins discret (coucou la préménopause), je me suis sérieusement intéressée à la question. Enfin, je précise qu’il a fallu un peu de temps avant que je comprenne que les changements que j’observais étaient bien en lien avec mon cycle et en particulier avec mes hormones.

Pour comprendre le cycle, il est important d’explorer comment fonctionnent nos hormones. Et ce afin de pouvoir être en mesure d’identifier les manifestations d’un changement ou d’un déséquilibre hormonal.

Les hormones sont très sensibles aux changements que nous vivons au quotidien (hop! une émotion, paf des hormones; tiens je suis stressée, voilà d’autres hormones; il faut chaud ici non? encore d’autres hormones…). Elles se manifestent, parfois de façon subtile. Nous faisant passer de “ça va super, j’ai la grande forme” à “mouais… ça peut aller…”, jusqu’à “j’suis crevée depuis un moment, je ne sais pas ce que j’ai”.

Les hormones et leurs rôles sur le métabolisme

Les hormones, elles sont partout !

Elles jouent un rôle clé sur le métabolisme tout au long de notre vie. Elles interviennent dans la reproduction, la croissance, la sexualité, le sommeil, l’humeur, les émotions, l’appétit. Mais aussi le développement des muscles et des os, la régulation de notre glycémie, la régulation de la température corporelle et j’en passe…

Vous en connaissez sûrement déjà certaines. Citons par exemple:

  • l’adrénaline et le cortisol, “les hormones du stress”,
  • l’insuline qui régule le taux de sucre dans le sang,
  • la dopamine, “hormone de la récompense”,
  • la mélatonine, “hormone du sommeil”,
  • la testostérone, “hormone de la virilité”,
  • les oestrogènes, “hormones féminines »
  • mais aussi la thyroïde, les ovaires, les testicules, le pancréas… qui sont les glandes qui produisent les hormones, les glandes endocrines. Glandes qui font leur travail de production d’hormones sous le contrôle de deux régions de notre cerveau: l’hypothalamus et l’hypophyse. Et voilà ! Ce beau monde forme ce que l’on appelle le système endocrinien.

Un système qui fonctionne sous influence. La production d’hormones va constamment s’adapter à notre alimentation, notre environnement, notre activité physique et nos émotions.  Cqfd: ce n’est donc pas un circuit fermé sur lequel nous ne pouvons pas agir ! 

Toc, toc, les hormones vous envoient un message !

Les hormones sont produites par les glandes endocrines et transportées par le sang pour agir sur des cellules cibles (délivrer un message) en se liant à des récepteurs pour réguler ces divers processus physiologiques. 

Par exemple, l’insuline, synthétisée par le pancréas, régule le métabolisme des glucides en aidant les cellules à absorber le glucose du sang. L’insuline stimule également la synthèse de glycogène, qui est une forme de stockage du glucose dans le foie et les muscles. Lorsque les niveaux d’insuline sont déséquilibrés, cela peut entraîner des troubles métaboliques tels que le diabète.

De même, les hormones thyroïdiennes produites par la glande thyroïde régulent le métabolisme de base du corps. Elles stimulent la production d’énergie (“il faut chaud ici!” ou “est-ce que quelqu’un peut rallumer le chauffage?”)  et la consommation d’oxygène par les cellules . Un déséquilibre thyroïdien peut entraîner un métabolisme rapide ou lent, selon qu’il y a trop ou pas assez d’hormones thyroïdiennes produites.

thyroïde

L’équilibre hormonal, un travail d’équipe

On parle bien de “système” endocrinien car tout ce petit monde est interconnecté tel un réseau. Les hormones interagissent toutes les unes avec les autres pour créer les conditions de l’équilibre.

On parle d’équilibre hormonal quand les hormones sont produites et libérées dans les quantités appropriées pour répondre aux besoins de l’organisme.

L’équilibre hormonal est maintenu par un système de rétroaction complexe. Au sein duquel la production d’une hormone est stimulée ou inhibée en réponse à des signaux provenant d’autres hormones, du système nerveux (émotions, ruminations…) et d’autres facteurs (qui peuvent être externes comme le changement de température, le décalage horaire…).

Si la production d’une hormone commence à dysfonctionner, c’est l’équilibre global qui est impacté.

Cf article sur l’équilibre hormonal au naturel. 

Hormones : manifestations d’un déséquilibre

Le fonctionnement optimal de notre système endocrinien commence à décliner dès l’âge de 25 ans en moyenne! La production d’hormones diminue de 1,5% par an. Tout cela est normal. Qui n’a pas déjà remarqué que les ressources nécessaires pour récupérer d’une nuit blanche se font un peu plus rares passés 35-40 ans?

En dehors de ce fonctionnement “normal”, des perturbations hormonales peuvent survenir. 

équilibre

Elles peuvent être d’ordre naturel – puberté, menstruations, grossesse, ménopause – ou en lien avec un dysfonctionnement ou une pathologie – diabète, troubles de la thyroïde, syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), surpoids, obésité, infertilité, endométriose, syndrome prémenstruel (SPM), dépression, insomnie, fatigue chronique, stress chronique, acné… 

Les perturbations peuvent aussi être la conséquence de la prise de médicaments, la consommation d’alcool, de tabac et autres drogues. Mais aussi de carences nutritionnelles:

  • par exemple, la thyroïde a besoin d’une certaine quantité d’iode pour fonctionner. Cela remonte à quand la dernière fois que vous avez mangé du poisson ou des fruits de mer ?! Mais aussi de zinc, de sélénium (hop une noix du Brésil!);
  • les hormones sexuelles ont besoin de cholestérol pour être synthétisées etc…).

Les manifestations de ces perturbations ne sont pas toujours évidentes. On a quelque chose qui ne va pas mais on ne sait pas quoi (les troubles thyroïdiens, par exemple, sont très multiformes: fatigue, frilosité, transit accéléré ou difficile, sauts d’humeur….).

La naturopathie est une approche adaptée car elle vise à identifier les causes de ce dysfonctionnement et agir dessus avant que la pathologie n’apparaisse.

Découvrez sur cet article les solutions naturelles pour soutenir un bon équilibre hormonal.

Sources

  • Dr Vincent Renaud, Véronique Liesse, Hormones, arrêtez de vous gâcher la vie ! Leduc Editions 2019. Un ouvrage très pratique contenant des tests pour dépister des dysfonctionnements et de nombreux conseils pour réguler ses hormones.
  • Marion Vallet, Dr Sophie Saab-Tsnobiladzé, Cycle féminin au naturel. Leduc Editions 2022.
  • Raïssa Blankoff. Le livre du cycle féminin. Editions Amirys 2017

Conseils pour bien choisir son Naturopathe

Comment faire pour bien choisir son Naturopathe ?

Tout d’abord c’est quoi un naturopathe?

La naturopathie est une approche globale qui permet d’optimiser sa santé grâce à diverses méthodes naturelles : diététique, nutrition, activité physique, psychologie, exercices respiratoires, massages, pratiques énergétiques, hydrologie, plantes, vitamines, compléments alimentaires etc…

La naturopathie est une pratique de médecine traditionnelle. Au même titre que la médecine chinoise et l’ayurvéda, médecine traditionnelle indienne. 

La particularité du praticien naturopathe est l’approche individualisée de son accompagnement: il élabore un programme personnalisé après un entretien très détaillé au cours duquel il considère son client dans sa globalité. 

La naturopathie s’inscrit en complémentarité avec d’autres techniques médicales qu’elle ne prétend ni remplacer ni dépasser. Un naturopathe n’est pas un médecin.

Selon l’Agence pour les Médecines Complémentaires Adaptées (A-MCA),

tout accompagnement en naturopathie devrait faire l’objet d’un bilan individuel complet par un praticien confirmé, qui doit se positionner dans une dynamique complémentaire au suivi médical existant. La naturopathie s’appuie sur des principes scientifiques (biologiques ou écologiques) permettant de restaurer le « capital santé » de chacun.

Pourquoi consulter un naturopathe?

Vous souhaitez agir sur une problématique précise ou simplement préserver et entretenir votre vitalité ? 

L’accompagnement du naturopathe vous apporte les clés pour mieux connaître le fonctionnement de votre corps et ses besoins (ex. une alimentation adaptée, des rythmes ajustés, des techniques de récupération personnalisées…). Les solutions pour retrouver un équilibre seront ainsi entre vos mains ! 

L'équilibre est recherché en naturopathie.

Ainsi, vous pouvez consulter un naturopathe quand tout va bien et que vous avez la ferme intention que ça dure.

Vous et votre naturopathe agirez ainsi en prévention afin de préserver votre vitalité et la développer. Pour cela, le naturopathe pourra vous proposer des actions visant à renforcer votre immunité et/ou améliorer vos performances sportives par exemple.

Vous pouvez aussi vous faire accompagner par un naturopathe quand un déséquilibre survient ou que la maladie est déjà installée.

Les orientations proposées par le naturopathe pourront viser par exemple à améliorer votre sommeil, gérer votre stress, réguler votre poids, agir sur une allergie, un inconfort digestif, un dérèglement hormonal (préménopause, ménopause, syndrome prémenstruel, endométriose), des douleurs chroniques, une blessure récurrente…

Cf comment se passent mes consultations ICI

Comment faire pour choisir un bon naturopathe à Nantes ou ailleurs ?

A chaque fois que je rencontre une nouvelle cliente ou un nouveau client, je commence par lui demander comment il/elle est arrivé.e à moi ! Leurs tops réponses sont généralement les suivantes : le bouche à oreille, les avis google et l’emplacement du cabinet…

Si vous ne connaissez personne dans votre entourage qui est adepte de la naturopathie, comment choisir ? Les naturopathes sont de plus en plus nombreux et comme la profession n’est pas réglementée… dur dur de se rassurer sur son choix. Alors je vous propose quelques critères à examiner avant de choisir.

La formation du naturopathe: 1200 heures au moins !

Il est capital que le naturopathe soit correctement formé et non pas “autoproclamé” naturopathe.

Le métier de praticien naturopathe est un métier d’écoute, d’accompagnement qui prend en charge globalement la personne. Cela ne s’improvise pas avec de simples lectures ou un stage de 12h près de chez vous ! 

La formation de praticien naturopathe (« conseiller en naturopathie » ce n’est pas la même chose que naturopathe – pour en savoir plus cf fiches métiers du SPN) doit compter un minimum de 1200 heures de formation étalée sur 2 ans alternant théorie et pratique. Les naturopathes correctement formés l’indiquent généralement clairement sur leur site internet.

D’ailleurs, les praticiens référencés sur Médoucine et Résalib, deux plateformes concurrentes de prise de rendez-vous, répondent à ce critère. Ces plateformes sont très scrupuleuses sur la vérification administrative des formations. Mais aussi sur la conformité juridique du statut du professionnel. 

Donc si un professionnel est présent sur l’une de ces plateformes vous pouvez déjà en déduire que sa formation est sérieuse. Check!

Son adhésion à un syndicat ou à une fédération: un vrai gage de confiance

Vous pouvez également vérifier si le naturopathe est adhérent à l’une des trois associations de praticiens naturopathes en France (généralement, il/elle le mentionne sur son site internet):

  • Un groupement: l’OMNES ( Organisation de la Médecine Naturelle et de l’Éducation Sanitaire)
  • Une fédération: la FENA (Fédération Française de Naturopathie)
  • Un syndicat : le SPN (Syndicat des Professionnels de la Naturopathie) auquel j’appartiens

Pour être adhérent(e) à l’une de ces associations, il faut être diplômé.e de l’une des écoles agréées par celles-ci. Ces associations œuvrent sans relâche au développement et à la reconnaissance de la profession. Pour cela, elles ont conscience qu’un “tri” doit être fait notamment parmi les centres de formation. Elles sélectionnent ainsi les écoles les plus sérieuses (à minima certifiées Qualiopi).

Les avis de ses client.e.s

Petite précision ici : on parle bien de « client.e » en naturopathie. Et c’est ainsi pour l’ensemble des thérapies complémentaires (sophrologie, yoga, hypnothérapie…). Ce sont les professionnels de la médecine conventionnelle (votre médecin traitant, un.e kinésithérapeute, un gynécologue…) qui peuvent utiliser le terme patient.e.

Une fois que vous avez checké sa formation et son éventuelle adhésion à une association, il peut être intéressant d’aller voir ce qu’on dit de lui, d’elle. En lisant quelques avis vous pourrez vous rendre compte assez vite de la personnalité du naturopathe et de la forme de son accompagnement. Cf les avis de mes client.e.s 

Les avis clients des naturopathes

Est-ce que vous vous reconnaissez dans ce que disent ses client.e.s? Avez-vous envie de vivre une expérience similaire?

Le naturopathe affiche t’il une spécialité ?

Recherchez-vous une expertise bien précise? Un praticien naturopathe, par définition, a une approche globale sur la santé de la personne. S’il est bien formé, il doit être en mesure d’accompagner des problématiques extrêmement diverses listées plus haut.

La spécialisation du naturopathe

 

Toutefois, de par son expérience et/ou sa sensibilité personnelle, le praticien naturopathe peut développer une expertise sur certains sujets (ex. endométriose, alopécie, acné etc…).

Pour ma part, j’ai choisi, dès le démarrage de ma formation d’orienter mon mémoire d’études sur le sujet de la santé de la femme. En particulier sur une période bien précise: celle de la préménopause et de la ménopause.

Aujourd’hui, les femmes qui viennent spécifiquement pour cela représentent environ 40% de ma clientèle. Le reste de ma clientèle me consulte pour des déséquilibres hormonaux en général (en lien ou pas avec la pilule contraceptive), des troubles digestifs, un stress chronique, des problèmes de sommeil ou de poids.  

 En pratique :

la durée de la consultation de naturopathie et son prix

Quelques critères pratiques à examiner également comme la durée de la première consultation. 

Je considère qu’en dessous d’1h-1h15 il est difficile d’aller au fond des choses avec le/la client.e. Une durée d’1h30 me semble tout à fait adaptée. Les consultations de suivi, si elles ont lieu, peuvent être plus courtes, entre 45 mn et 1h.

Ensuite, le prix. La première consultation coûte entre 60 et 100 €. Les séances de suivi, plus courtes, ont un tarif qui oscille entre 50 et 60 €. 

L’assurance maladie ne prend pas en charge mais certaines mutuelles proposent des forfaits. Renseignez-vous !

Dernier conseil : passez lui un coup de fil avant pour voir si le courant passe et aussi tout simplement vous assurer qu’il/elle peut répondre à vos attentes.

Mon avis pour trouver un bon naturopathe à Nantes ou ailleurs

Selon moi, un bon naturopathe

  • est correctement formé et continue de se former toute sa vie
  • connaît ses limites et accepte de se remettre en cause
  • travaille en réseau avec d’autres praticiens en thérapie complémentaire (sophrologie, hypnose, art-thérapie…) et des professionnels de la médecine conventionnelle
  • ne conseille pas deux pages de compléments alimentaires à 50€ la boite
  • sait écouter
  • respecte sa cliente/ son client dans ses choix et ses rythmes
  • n’est pas dogmatique et radicale
  • a une expérience certaine de la vie !

Ateliers préménopause – votre seconde puberté !

La préménopause, une seconde puberté ?

La préménopause ne concerne pas que les femmes de 45-50 ans. Il s’agit d’ une période, plus ou moins longue – entre 2 et 10 ans avant la ménopause – au cours de laquelle s’opère un “recalibrage hormonal”. Période qui peut commencer dès 35 ans. Voyons cela à l’occasion d’ateliers sur la préménopause que j’organise souvent en collaboration avec une autre thérapeute (cf. ci-dessous).

La naturopathe Lara Briden(1) qualifie la préménopause de “seconde puberté”, compte tenu de certaines similarités dans les changements hormonaux, et aussi parce qu’elle est temporaire.

Êtes-vous concernée?

Vous avez plus de 35 ans et vos cycles sont réguliers. Si vous êtes concernée par trois des changements suivants, vous êtes très probablement en préménopause:

  • des règles plus abondantes et/ou plus longues ?
  • vos cycles menstruels sont plus courts (25 jours ou moins)?
  • vos seins deviennent douloureux, gonflés ?
  • des douleurs menstruelles (que vous n’aviez pas ou plus depuis la puberté)?
  • vous vous réveillez la nuit?
  • vous avez des sueurs nocturnes (en particulier avant les règles) ?
  • des migraines apparaissent ou sont plus fréquentes ?
  • des changements d’humeurs prémenstruels plus fréquents ?
  • une prise de poids sans rien changer à votre activité physique ni à votre alimentation ?

La préménopause, compte tenu de sa durée, est une période idéale pour s’occuper de soi. Pour cela, je vous invite à cet atelier dans lequel je vais vous aider à identifier les déséquilibres et leurs causes. Puis, nous échangerons sur les solutions permettant de les corriger grâce à la naturopathie (alimentation adaptée, activité physique, récupération, détente, gestion du stress, combler d’éventuelles carences…).

Je suis Praticienne Naturopathe à Nantes et j’ai réalisé mon mémoire d’études sur la préménopause.

Programme de votre atelier préménopause

1/ COMPRENDRE – La préménopause c’est quoi?

  • Quelle différence avec la ménopause ?
  • Que se passe t’il dans mon corps ?
  • Pourquoi parler de seconde puberté ?
  • Que se passe t’il au niveau hormonal?
  • Quels peuvent être les déséquilibres et leurs causes ? Comment les identifier ?
  • Et si je suis sous contraception hormonale, ça change quoi ?

2/ AGIR – Que puis-je mettre en place pour préserver ou retrouver mon équilibre ?

  • Comment ajuster mon alimentation?
  • Quels types d’activité physique peuvent m’aider?
  • Quels sont les compléments indispensables?
  • Comment apaiser mon système nerveux?

Participer à un atelier préménopause

Prochaine(s) date(s) :

  • Cycle d’ateliers « Grey Matters » avec l’association TRUST de avril à juin 2023. Infos et inscriptions.
  • Week-end Yoga et Naturopathie les 18 et 19 novembre 2023 sur l’île de Noirmoutier avec Valérie Schraauwers, thérapeute corporel. Infos et inscriptions week end (Pré)ménopause.

Derniers évènements :

  • Journée Naturopathie et yoga le dimanche 15 janvier 2023 chez Lunaria à Nantes
  • Week-end Yoga et Naturopathie les 11 et 12 mars 2023 sur l’île de Noirmoutier avec Valérie Schraauwers, thérapeute corporel. Infos et inscriptions.

Si vous souhaitez être informée des prochaines dates d’atelier, je vous invite à l’indiquer via le formulaire Contact.

(1) Lara Briden est naturopathe, conférencière sur la santé des femmes et auteure des livres « Period Repair Manual » et « Hormone Repair Manual », publiés par Pan Macmillan. Elle consulte en Nouvelle-Zélande.

La ménopause, sujet toujours tabou ?

La ménopause, sujet toujours tabou ?

La ménopause on en parle un peu plus, non ?

Il semblerait que le sujet soit de plus en plus abordé et c’est tant mieux. Mais comment en parle t-on ? Les femmes sont-elles réellement mieux informées ? Vivrait-on mieux la ménopause aujourd’hui que quelques décennies en arrière ?

La ménopause, un sujet tendance ?

La ménopause, c’est à dire l’arrêt définitif des menstruations*, survient aux alentours de 51 ans. C’est une étape tout à fait normale et physiologique vécue de façon très variable d’une femme à l’autre. Ces différences d’appréhension de la ménopause ont plusieurs explications. Je suis convaincue que la façon dont on en parle et partant, dont on considère les “femmes ménopausées”, en est une. Je m’explique !

Les quinquagénaires d’aujourd’hui sont des femmes qui ont une activité professionnelle, qui prennent ou ont pris la pilule, qui sont célibataires, mariées ou encore qui ont eu plusieurs vies amoureuses… Elles sont, de fait, bien différentes de la génération de leurs parents, les « baby boomers ». Pourtant, j’ai le sentiment qu’elles restent exposées aux mêmes messages que dans le passé concernant la ménopause. C’est-à-dire des messages à la tonalité médicale et/ou vieillotte mais de toutes façons négative. Pour faire court, on leur dit que la ménopause ça craint…

En parallèle, certaines d’entre elles – journalistes, actrices, ou ex-personnalités publiques (comme Linda Hardy, ex Miss France) – prennent le contre pied et abordent le sujet de façon directe et surtout positive. Je l’observe surtout sur les réseaux sociaux avec la création de comptes dédiés. Allez faire un tour sur les comptes Instagram de: @la_menopause, @menopause.stories, @jaime_mamenopause, @fiftyyearsofawoman égérie de la tendance “body positive”, ou encore @natacha_dzikowski, @adeline.blondieau….

Le savoir c’est le pouvoir !

Cette tendance de fond est réjouissante et importante afin de redonner à la ménopause sa juste place en tant que phénomène normal et physiologique (et non comme une maladie). Mais aussi, et c’est capital, elle permet de rassurer les femmes en leur donnant accès aux informations devant leur permettre de faire de leur seconde partie de vie une opportunité pour s’occuper de soi et envisager une vie sereine.

Dans ce contexte d’ailleurs, l’implication du conjoint est clé. Ainsi, la banalisation du sujet ou sa “détabouïsation” peut contribuer à faciliter la compréhension par les hommes de ce qui se joue pour leurs femmes et les rendre eux aussi pleinement acteurs de cette transition de vie.

Toutefois, au sein de cette tendance “ménopause-positive”, je trouve que le sujet de la sexualité reste assez peu abordé … Encore un tabou ?

Ménopause, regard sociologique

L’approche sociologique de la ménopause m’a permise de mieux comprendre pourquoi la période de la ménopause reste chargée de connotations négatives renvoyant au vieillissement et au déclassement des femmes.

C’est rapidement après avoir démarré ma formation de praticienne naturopathe que les sujets de la ménopause et de la préménopause se sont imposés à moi comme sujet de recherche (cf cet article). J’ai à cette époque eu la chance d’assister à une conférence de la sociologue Cécile CHARLAP au cours de laquelle elle présentait son livre “La fabrique de la Ménopause”. 

Dans son étude, la sociologue démontre de quelle façon la ménopause serait une construction sociale basée sur un mode pathologique. On parle en effet couramment de symptômes, de risques, de déficience, de carence…. Cette conception donne une image très négative du vieillissement féminin. Ce qui, au passage, éclairerait les rapports sociaux de sexe en Occident.

La ménopause apparaît alors comme une étape-clé du vieillissement des femmes. Constat qui s’appuie sur trois éléments.

1/ Nommer la ménopause en a fait un “phénomène”

La conception de la ménopause est récente. Le terme émerge au 19ème siècle, époque au cours de laquelle la médecine s’est employée à spécifier les différences anatomiques et physiologiques entre corps masculin et féminin.

Les travaux ethnologiques de l’époque illustrent la variabilité avec laquelle a été interprétée la cessation des menstruations selon les sociétés: comme un accroissement des possibles et des pouvoirs, comme menace à l’ordre social ou encore comme un non-événement, ne faisant l’objet d’aucune attention particulière au point qu’il n’existe pas de mot pour nommer le phénomène. La ménopause apparaît ainsi loin d’être une expérience universelle.

2/ Ménopause physiologique et ménopause sociale

La ménopause est définie comme un processus en deux étapes: la ménopause physiologique, soit l’arrêt des menstruations, précédée par la ménopause sociale, soit la norme qui enjoint aux femmes de cesser leur activité reproductive entre 40 et 45 ans, alors qu’elles sont encore fertiles.

3/ Les femmes vieillissent et les hommes mûrissent…

“Le fait que la ménopause soit considérée comme un moment clé du vieillissement de la femme et qu’elle soit pensée comme involution hormonale et perte de féminité témoigne de la manière dissymétrique dont ont été socialement construites les transformations physiologiques de femmes et des hommes au cours du vieillissement”.

La ménopause apparaît en effet comme une disqualification sociale propre aux femmes. La “femme ménopausée” n’ayant pas d’équivalent du côté masculin. Cécile Charlap parle ici de “double standard” de l’avancée en âge, à savoir l’idée selon laquelle les hommes quinquagénaires mûrissent tandis que les femmes du même âge vieillissent et déclinent.

Ménopause et origine sociale

Autre enseignement intéressant des travaux de Cécile CHARLAP. Cette fois tiré des entretiens qu’elle a menés auprès de femmes : les différences de discours féminins sur la ménopause. Ceux-ci varient sensiblement selon le milieu social d’appartenance des femmes.

Par exemple, les femmes issues de classes supérieures urbaines voient dans les bouffées de chaleur “le surgissement d’une nature incontrôlée risquant d’être source de gêne dans leurs interactions professionnelles”.

Alors que celles appartenant aux classes populaires les perçoivent comme une “manifestation légitime de la nature face à laquelle il leur faut faire preuve d’endurance”. D’où un recours plus important au Traitement Hormonale de la Ménopause (THM) pour les femmes des classes sociales supérieures. Et ce, afin de combattre les manifestations de la ménopause qu’elles jugent indésirables. 

Ces différences s’expliqueraient par le fait que, selon leur milieu social, les femmes ne sont pas soumises aux mêmes influences. Si elles sont toutes exposées au discours médical omniprésent, les femmes des milieux populaires parlent volontiers de la ménopause avec les autres femmes de la famille. En particulier leur mère. Dans ce contexte, “des conceptions profanes de la ménopause sont ainsi susceptibles de contrecarrer les discours médicaux.”

Pour aller plus loin :

  • Prenez rendez-vous, en cabinet à Nantes ou en visio, pour un accompagnement individualisé et l’élaboration d’un programme adapté à votre réalité de vie. Quelques semaines peuvent suffire pour rééquilibrer les hormones et retrouver un équilibre.
  • Des ateliers et rencontres organisés régulièrement sur les thèmes préménopause et ménopause. Infos et inscriptions.

*on est “ménopausée” après 12 mois consécutifs sans règles

Quels « bon gras » mettre dans mon assiette ?

Dans l’article précédent, nous avons vu à quel point les lipides et les acides gras essentiels étaient importants pour la santé globale et en particulier pour le cerveau. Ils ont tous leur rôle à jouer (excepté les acides gras dits “trans”, à bannir) à condition qu’ils soient consommés dans de bonnes proportions. Cela veut dire quoi en pratique ? Cela veut dire limiter nos apports d’acides gras saturés (limiter voire supprimer les acides gras “trans”) et avoir des apports suffisants d’acides gras essentiels (omégas 3 et 6) dans son assiette.

Choisir ses gras !

Je ne vais pas vous parler ici de quantité ou de calories mais plutôt vous donner des pistes pour varier le plus possible vos apports en acides gras et en particulier en acides gras essentiels.

1/ Des produits bruts

L’idéal est de consommer les produits riches en lipides dans leur état le plus brut possible et bio. Comme des olives noires, de l’avocat, des oléagineux… Par exemple, en guise de collation, vous pouvez consommer une poignée d’oléagineux (avec un fruit frais). N’hésitez pas à varier: noix, amande, noisettes, cajou, noix du Brésil…

2/ Go sur les omégas 3

Nos apports d’omégas 3 étant globalement insuffisants, privilégier les aliments et huiles qui en contiennent: petits poissons gras une à deux fois par semaine (sardines, anchois, harengs – contiennent moins de métaux lourds que les plus gros que sont le thon et le saumon), Lin, noix, colza.

Je recommande également de faire des cures via des compléments alimentaires: 3 cures de 45 jours par an avec un apport de 1g quotidien d’omégas 3 (demander conseil à votre praticien naturopathe pour choisir un produit sain, de qualité et respectueux de l’environnement). 

Concernant les viandes, les oeufs et les produits laitiers, privilégiez des produits issus du label Bleu Blanc Coeur, label qui s’appuie sur une alimentation à base de graines de lin, riches en Oméga 3.

De bonnes huiles végétales

Le choix de vos huiles se fera selon l’utilisation que vous allez en faire en cuisine. L’idéal est d’avoir plusieurs huiles sous la main pour s’assurer d’une bonne diversité des apports en acides gras.

Choisissez des huiles de bonne qualité, c’est-à-dire biologiques et de première pression à froid.

Pour la cuisson, la friture :

Optez pour des huiles qui ne se modifient pas avec la chaleur (les huiles non adaptées comme l’olive ou le colza, deviennent des acides gras “trans” à la cuisson et donc toxiques) : tournesol, coco, palme, le Ghee ou beurre clarifié (ne contient pas de lactose, image plus bas).

Pour réchauffer un plat :

  • huile de sésame (bien pour les massages aussi!),
  • huile d’olive,
  • le Ghee

Pour l’assaisonnement ou les vinaigrettes : 

  • des huiles de première pression à froid
  • à conserver au frigo pour éviter l’oxydation et préserver leurs qualités nutritionnelles.
  • colza, lin, noix, sésame, olive, chanvre, avocat…
  • vous pouvez mixer: colza + noix, olive + avocat…

En bonus, pour les tartines : 

Du beurre, du Ghee ou les margarines bios comme celles de la marque Vitaquell dont les huiles n’ont pas été hydrogénées et donc n’ont pas été transformées.

Toujours bien vérifier sur la liste des ingrédients de ce type si la mention “non hydrogénée”apparaît, alors c’est ok. En revanche, s’il est écrit “acides gras trans”, fuir !

Vous souhaitez faire un bilan de vos besoins en santé ? Découvrez comment se passe une consultation en naturopathie ICI

Bons gras ou mauvais gras, quelles différences?

Le gras, souvent diabolisé, est pourtant essentiel au bon fonctionnement de l’organisme. Lors des accompagnements que je propose sur la santé hormonale par exemple, je suis fréquemment amenée à expliquer à quel point consommer des bonnes sources de gras est capital: que ce soit pour la santé globale ou, justement, pour le bon fonctionnement hormonal.

Toutefois, il existe différents types de gras qui ont tous leur rôle à jouer pour la santé. Mais à condition que leurs présences respectives se fassent dans des proportions adéquates. Alors, le gras c’est la vie ?

Des protéines, des glucides et des lipides pour une alimentation équilibrée

Commençons par la base: une alimentation qualifiée de saine et équilibrée…

…est riche en légumes et fruits pour l’apport en fibres prébiotiques et en polyphénols,

…apporte des protéines de qualité – qu’elles soient animales ou végétales -, fournissant des acides aminés essentiels pour la réparation et l’entretien de toutes les cellules du corps, y compris celles des systèmes digestif, immunitaire et nerveux,

…contient des lipides ou bonnes graisses qui servent, entre autres, à construire et à entretenir les membranes cellulaires, le cholestérol et les hormones.

Qu’est-ce qu’un lipide? 

Les lipides sont aussi appelés corps gras ou graisses. C’est notre réserve d’énergie. Ils sont par conséquent indispensables pour nos activités quotidiennes.

Lorsque l’on en consomme plus que nécessaire, ils sont mis en réserve et stockés dans les cellules graisseuses. Mais leur rôle n’est pas seulement énergétique. Les lipides sont très importants pour la santé car ils constituent la structure des membranes de nos cellules.

Il existe trois catégories principales de lipides: 95 % des lipides alimentaires sont des triglycérides. Les autres types de lipides sont les phospholipides et le cholestérol.

Importance du cholestérol

Le cholestérol, qu’il soit d’origine alimentaire ou fabriqué par le foie, sert à fabriquer des substances indispensables telles que la bile, les hormones sexuelles (progestérone, testostérone, estradiol) ou les hormones du stress (cortisol). C’est aussi un constituant indispensable des membranes cellulaires.

Un apport minimum de cholestérol de 300 mg/ jour est recommandé.

  • Cette dose est présente dans un jaune d’oeuf par exemple.
  • Autres sources d’apport (pour 100 g) : beurre = 280 mg, viande de bœuf = 120 mg, crevettes = 200 mg, roquefort = 150 mg, volaille = 90 mg, poisson = 60 mg

Les catégories d’acides gras et nos besoins

Les lipides sont constitués d’acides gras. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les acides gras ne sont ni complètement bons ni totalement mauvais pour l’organisme. En effet, ils occupent chacun une fonction précise pour le bon fonctionnement de notre organisme. A condition que leur répartition soit optimale ! La présence d’excès ou de carences de l’un ou l’autre de ces acides gras peut être source de déséquilibre à plusieurs niveaux. Notons ici que le cerveau est l’un des organes les plus riches en acides gras.

On distingue les:

1/ Acides gras saturés : un peu mais pas trop ! 

Ce sont les graisses animales, la viande, l’huile de coco, l’huile de palme, les produits laitiers.

  • Ils peuvent être synthétisés par le corps
  • Ils sont des constituants importants des membranes cellulaires, mais leur consommation excessive a des effets délétères sur notre santé. Ils sont sources de “mauvais cholestérol” (LDL) et élèvent le sucre sanguin.

2/ Acides gras mono-insaturés : ça se fait tout seul !

Ce sont les Oméga 9 que l’on trouve dans l’huile d’olive, de noisette, d’avocat, de pistache, de noix, les amandes, les harengs, la graisse d’oie, le canard, le poulet.

  • L’organisme peut les fabriquer à partir des acides gras saturés, donc nous sommes rarement en carence. En outre, on les trouve facilement dans de très nombreux aliments.
  • Ils maintiennent des taux normaux de cholestérol et participent au bon fonctionnement cardio-vasculaire.

3/ Acides gras polyinsaturés : essentiels !

Ce sont les Oméga 3 (acide alpha linolénique) qui se trouvent dans le Lin, le colza, les noix, les petits poissons gras…  et les Oméga 6 (acide linoléique) du tournesol, du maïs et des graisses céréalières.

  • On les appelle les Acides Gras Essentiels (AGE). Essentiels car l’organisme en a absolument besoin. Ils doivent être apportés par l’alimentation car l’organisme ne les fabrique pas. Ils jouent un rôle clé dans le fonctionnement cérébral et ont un rôle anti-inflammatoire puissant.
  • Il est important d’avoir les 2 dans notre alimentation. Le problème est que dans notre alimentation occidentale, les omégas 6 sont souvent en excès par rapport aux omégas 3 (contrairement au régime dit “méditerranéen” plus riche en omégas 3). Cet excès peut favoriser le développement des maladies cardio-vasculaires, inflammatoires, auto-immunes, les cancer et les allergies. Par conséquent, il est important de veiller à avoir suffisamment d’omégas 3. 
  • A savoir : ils sont très sensibles à la chaleur, à la cuisson, à l’oxydation (cf infos sur les huiles à choisir). Ils deviennent trans si on les cuit !

4/ Acides gras « trans » : toxiques, à fuir !

Les acides gras trans sont un poison ! C’est une forme non naturelle d’acides gras issue de la technologie. Ils existent naturellement dans les produits laitiers et en moindre proportion dans la viande. Ils sont surtout très présents dans les huiles hydrogénées.

L’huile hydrogénée est une huile végétale, à l’origine liquide, qui a été bombardée de molécules d’hydrogène pour la rendre plus solide et ainsi la protéger de l’oxydation et l’empêcher de rancir (mais aussi afin d’obtenir un effet « frigo-tartinable »). 

Ces huiles non naturelles sont utilisées dans la fabrication de la plupart des aliments industriels (margarines, pâtisseries, chips, desserts glacés…). On les trouve également dans les margarines.

On soupçonne ces matières grasses hydrogénées d’être responsables d’un risque accru de maladie artérielle car elles endommagent les parois des vaisseaux sanguins.

Pour résumer : bon et mauvais gras, comment savoir ?

Quels sont les “bons gras” ?

Les « bons gras », ce sont les acides gras insaturés, dénommés oméga 3, 6 et 9. 

  • Les oméga 9 sont des acides gras qui ne sont pas « essentiels », mais qui ont également des effets bénéfiques sur notre santé.
  • Les oméga 3 et 6 sont des acides gras « essentiels ». Nous manquons tous d’omégas 3 !

On trouve des omégas 3 en grande quantité dans :

  • Les poissons gras (foie de morue, saumon, maquereau, sardine, anchois, hareng …)
  • Les jaunes d’œufs peuvent être riches en oméga-3, si les poules ont été nourries aux graines de lin (le label Bleu Blanc Coeur garantit ceci) 
  • L’huile de colza, de tournesol, d’olive, de sésame,  de lin  (à garder au frais et à l’abri de la lumière, car ces huiles s’oxydent rapidement) 
  • Les margarines à base d’huiles végétales non hydrogénées
  • Les fruits à coque (amandes, noix, noisettes…)
  • Les graines (lin, chanvre, courge, tournesol…)
  • Les avocats

Quels sont les gras à éviter?

Les « mauvais gras » ce sont les acides gras saturés et trans. On les trouve dans :

  • Les viandes grasses et les viandes transformées
  • Les graisses animales
  • Les produits laitiers riches en matières grasses (beurre, crème fraîche, lait entier…) – préférez les crèmes végétales comme celles de soja ou d’avoine
  • L’huile de palme, L’huile de coco
  • De nombreux aliments transformés
  • La plupart des aliments frits

Un déséquilibre des lipides – c’est à dire trop de “mauvais gras” par rapport au “bon gras” –  provoque un état inflammatoire. 

Alors concrètement, on fait comment ? On met quels aliments dans son assiette pour avoir une bonne répartition des acides gras? Cf article

Sources:

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